La Commission européenne a présenté, le 7 décembre dernier, sa feuille de route politique en vue d’arriver d’ici juin 2018 à un accord global sur une politique migratoire durable dans l’Union européenne. Si une nouvelle approche de l’Union en matière de gestion des migrations s’est développée ces 3 dernières années pour soutenir les Etats membres les plus exposés, la Commission recommande aux dirigeants européens de faire avancer les travaux en cours dans la réforme du régime d’asile européen commun, dans la consolidation des partenariats avec les pays tiers, en continuant à ouvrir des voies d’accès légales vers l’Europe et en garantissant un financement adéquat pour l’avenir. En outre, elle défend le recours à une approche globale, un traitement de la dimension uniquement intérieure ou uniquement extérieure du problème ne permettant pas de gérer cette problématique efficacement. Cette stratégie recouvrira plusieurs éléments. Tout d’abord, la dimension extérieure de la politique migratoire devra assurer la mise en œuvre complète de la déclaration UE-Turquie et une coopération plus forte avec les pays tiers partenaires. Les Etats membres devront également procéder à la réinstallation de 50 000 réfugiés vulnérables supplémentaires d’ici à mai 2019. Ensuite, les Etats membres devront assurer le retour et la réadmission rapides et efficaces des personnes qui n’ont pas le droit de rester dans l’Union. Ainsi, l’Agence européenne de garde-frontières et de garde-côtes devra disposer de capacités pleinement fonctionnelles en la matière pour mai 2018. Enfin, le prochain cadre financier pluriannuel devra tenir compte de l’expérience acquise ces 3 dernières années et prévoir des instruments flexibles pour faire face aux futurs défis en matière de migration. (JJ) Pour plus d’informations