La Cour des comptes européenne considère que l’Union européenne a besoin d’un cadre de surveillance plus solide et plus cohérent pour lutter contre le blanchiment de capitaux (« LCBFT ») dans le secteur bancaire (28 juin)
La Cour des comptes européenne a publié un rapport dans lequel elle critique fortement le cadre européen LCBFT qu’elle juge inadapté aux enjeux et au montant des transactions suspectes s’élevant à plusieurs centaines de milliards d’euros. Tout particulièrement, la Cour des comptes européenne considère que la structure mise en place ne permet pas une action coordonnée et cohérente. En effet, celle-ci repose principalement sur les Etats membres qui conservent les principaux pouvoirs directs, ne permettant pas à la Commission européenne d’adopter des normes uniformisées. La Cour des comptes européenne critique à tour de rôle chaque institution, la Commission se voit reprocher une action conçue sans hiérarchisation des risques et dépourvue de dimension géographique, l’Autorité bancaire européenne est mise en avant comme permissive au lobbying jusqu’au niveau des membres du conseil des autorités de surveillance et la Banque centrale européenne est, quant à elle, critiquée pour son absence d’action. (PE)