Le Conseil de l’Europe a publié, le 3 mai dernier, un rapport présentant les statistiques pénales annuelles (SPACE) pour l’année 2011. La 1e partie (« SPACE I ») donne une vue d’ensemble des populations détenues dans les établissements pénitentiaires, tandis que la 2e partie (« SPACE II ») concerne les personnes placées sous le contrôle des organes de probation (disponibles uniquement en anglais). Selon l’enquête « SPACE I », en 2011, les prisons européennes étaient exploitées au maximum de leur capacité, avec une moyenne de 99,5 détenus pour 100 places, alors que le taux moyen de population carcérale en Europe s’est accru, passant de 149 à 154 détenus pour 100 000 habitants. Ainsi, la densité des prisons françaises était de 113,4 détenus pour 100 places. L’enquête indique, par ailleurs, qu’en 2011, le taux de suicide dans les prisons françaises a fait partie des plus élevés d’Europe, s’élevant à 15,5 pour 10 000 détenus. Selon l’enquête « SPACE II », le nombre de personnes placées sous le contrôle des organes de probation des Etats membres du Conseil a augmenté de 29,6% par rapport à 2010 et la durée de leur placement s’est allongée. S’agissant des sanctions et des mesures non privatives de liberté, l’enquête indique qu’elles sont rarement utilisées en lieu et place de la détention provisoire. A cet égard, en France, sur 184 284 personnes placées sous le contrôle des organes de probation, moins de 4000 ont bénéficié d’une alternative à la détention provisoire. (SC)