La commission européenne contre le racisme et l’intolérance (ECRI), mise en place par le Conseil de l’Europe a publié, le 15 juin dernier, son quatrième rapport sur la France. Il souligne que des progrès ont été accomplis dans un certain nombre de domaines, tel que le renforcement du cadre juridique pour la lutte contre la discrimination, la condamnation par la classe politique des propos et des actes ouvertement racistes, les modifications de la procédure d’asile. Le rapport mentionne néanmoins que, malgré les avancées récentes du droit pénal, de nombreuses victimes ne signalent pas les infractions racistes à la police. En outre, des discriminations fondées sur la « race », la langue, la religion, la nationalité ou l’origine nationale ou ethnique persistent en matière d’accès à l’emploi, à l’éducation, au logement et aux biens et services. L’ECRI formule également des recommandations, dont trois d’entre elles feront l’objet d’un réexamen dans un délai de deux ans : soutenir, consulter et prendre en compte les avis de la Haute autorité de lutte contre les discriminations et pour l’égalité, lutter contre les formes d’expression racistes diffusées sur Internet et assurer la scolarisation durable des enfants des Gens du voyage ou semi-itinérants. (SM)