La Cour européenne des droits de l’Homme a jugé, le 11 février dernier, que la France n’a pas violé les dispositions des articles 1er du protocole n°1 et 6 § 1 de la Convention de sauvegarde des Droits de l’Homme et des Libertés fondamentales (Aff. Sud Parisienne de Construction / France, requête n°33704/04). En l’espèce, un sous-traitant d’un marché public soutenait que l’application rétroactive d’une loi modifiant le mode de calcul des intérêts moratoires était contraire au droit au respect de ses biens. La Cour juge que le dispositif législatif en cause n’a pas atteint la substance même du droit de propriété du sous-traitant, malgré le constat d’une ingérence mais qui est justifié, selon la Cour, pour une cause d’utilité publique prévue par la loi. (MR)