Le Conseil de l’Europe a présenté, le 2 mars dernier, des lignes directrices à l’intention des services pénitentiaires et de probation concernant la radicalisation et l’extrémisme violent. Celles-ci sont destinées à aider les Etats membres à prévenir la radicalisation des détenus et des individus en probation et à réinsérer les personnes déjà radicalisées. Au cours de ces dernières années, les conditions dans les prisons ont permis la radicalisation de plusieurs auteurs d’actes terroristes. Les lignes directrices font de la bonne gestion des prisons un élément essentiel à la prévention de la radicalisation et insistent sur la nécessité de mettre en place des programmes efficaces de remise en liberté et de réinsertion. Les lignes directrices mettent en avant l’idée d’une sécurité dynamique selon laquelle les gardiens ont un rôle à jouer dans la communication avec les détenus, l’écoute de leurs préoccupations et la reconnaissance des premiers signes de radicalisation. Il est, également, rappelé l’importance de former ces gardiens à la médiation interculturelle et à la gestion de crise. Enfin, les convictions religieuses des détenus doivent être prises en compte et il doit leur être proposé des activités éducatives adéquates et des programmes de traitements spéciaux. (CG)